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 Prologue uc

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Arès Megalos
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Arès Megalos
Messages : 10
Date d'inscription : 19/01/2024

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MessageSujet: Prologue uc   Prologue uc Icon_minitimeVen 19 Jan 2024 - 11:39

Prologue ☾ In vacuo, tenebras*
*Dans le vide, les ténèbres

Sous ses paupières closes dansaient des ombres rougeoyantes, des créatures de malheur qui ne savaient disperser que l’angoisse autour d’elles – et tout à coup, depuis la profondeur de son sommeil, Theodosius entendit un hurlement. Trop réel pour appartenir à ses rêves, il ouvrit brusquement les yeux et se redressa dans son lit. Il avait reconnu avec précision Giordano, il en était sûr et certain. Un coup d’œil au dortoir vide et silencieux, et il quitta son matelas trempé de sueur. Le sorcier traversa la pièce et ouvrit la porte, se hasarda dans les couloirs en appelant à voix basse son colocataire. Celui-ci n’avait plus donné signe de vie depuis bien deux jours, et si les dominis du dortoir de Jupiter lui avaient appris que Giordano était rentré dans sa famille à Naples, lui n’y croyait pas une seconde.

Ce cri, cet affreux cri, c’était lui. Il résonnait dans tout son crâne et battait ses tempes dans une mesure militaire, et dans son esprit tout à coup parfaitement éveillé, Theodosius en était convaincu : quelque chose de terrible était arrivé.

Ses murmures se firent cris, il haletait à force de s’époumoner et dans une folie soudaine, il se mit à ouvrir toutes les portes des dortoirs, appelant, appelant encore, son ami. Ses pieds se prirent à trébucher tandis qu’il pressait le pas, bousculant encore les vantails.

— Giordano ! Giordano !

Des étudiants apparurent aux portes, frottant leurs yeux dormants en lui intimant de se taire. Mais Theodosius ne pouvait se taire. Il ne pouvait s’ôter de la tête les ombres mouvantes et le hurlement strident de son colocataire. Ses foulées s’allongèrent, il courut bientôt, esquivant ceux qui tentaient de le retenir, rugissant alors le nom du disparu.

Soudain, une lumière blanche, un regard noir.

— Que se passe-t-il ici ?

La voix sèche de la Mater, directrice de l’établissement. Si sa voix était furieuse et son regard porteur d’un profond courroux, son visage se lissait de toute émotion. Ses mains trop calmes tenues devant elle, comme toujours tirée à quatre épingles même au cœur de la nuit, elle tenait à merveille son rôle de grande dame impénétrable et inflexible. Elle leva un sourcil face au jeune sorcier qui chuta face à elle dans sa précipitation. Les yeux de (Madame Masini) tombèrent sur lui comme un couperet. La gorge de Theodosius se noua.

— Ma… Madame, c’est Giordano. Il lui est arrivé malheur.

La Mater redressa les épaules, les affaissa aussitôt, comme si elle était soulagée de cette révélation. Un fin sourire effleura ses lèvres.

— Monsieur Dente est souffrant, c’est pourquoi il est rentré chez ses parents il y a deux jours.

L’assurance dans sa voix ne permettait nulle protestation.

— Je vous le jure, je le sais, je le sens !

Theodosius hurla à travers les pleurs qui dévoraient son visage. Pas de simples larmes non, mais des cascades qui traçaient comme des sillons sur sa peau de nacre. Les yeux rouges, ouverts en grands sous sa souffrance, la Mater se pencha sur lui et posa une main sur son épaule. Elle plongea son regard dans le sien, longuement, comme capable de saisir son âme.

— Je crains que vous aussi ne soyez souffrant.

La voix presque maternelle, elle paraissait intimement convaincue de ce qu’elle avançait – quand bien même le sorcier n’y croyait pas une seule seconde. Elle rompit leur contact pour se redresser, s’adressant aux étudiants tirés de leur sommeil.

— Retournez tous vous coucher. Je vais accompagner moi-même Monsieur Vibennis à l’infirmerie.
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